Denise Gilliand, née en 1964 en Suisse, part vivre à Mexico à l'âge de 16 ans. Elle y découvre le cinéma en travaillant comme mannequin sur diverses productions publicitaires.
En 1985, elle obtient son diplôme de réalisatrice à l'Istituto di Scienze Cinematografiche de Florence en Italie. De retour en Suisse, elle écrit, réalise, et supervise de nombreux films de commande.  En 1989, une campagne audiovisuelle de prévention du sida lui fait découvrir la souffrance qu’il peut y avoir derrière l’exclusion. C'est pour elle le début d'un engagement : donner la parole à ceux qui ne l'ont pas, rendre humanité et dignité à ceux que la société rejette.

Son premier long métrage de création « Mon père, cet ange maudit » sort en 1994, elle a alors 30 ans. Elle racontera aussi l'histoire de ce gangster condamné à perpétuité devenu peintre en prison dans un livre publié avec Alain Maillard, « Gangsterino ». En réalisant « Mon père cet ange maudit » puis « Femmes du No Future » et « Les bas-fonds » - film nominé pour le prix du cinéma suisse, elle prend conscience de la puissance de l’art comme outil de rebond.

Le jour de ses 35 ans, elle fonde l'association « Rebond'Art » dont le but est de soutenir des projets culturels réalisés avec des personnes démunies, et en assume la présidence et l’animation pendant quatre ans.  Afin d’approfondir encore cette démarche, elle dirige et anime elle-même un atelier cinéma en prison.
A 40 ans, mère de deux enfants, elle croit plus que jamais à l'action créative pour changer le monde. Ses documentaires, diffusés au cinéma et sur plusieurs chaînes de télévisions, sont également fréquemment utilisés dans les réseaux associatifs pour débattre de questions sociales.

Actuellement, afin de sublimer et de rendre plus universelle ses propos, Denise Gilliand  passe à la fiction. Elle travaille à la réalisation d’un psychodrame « La violence du double », l’histoire d’une femme schizophrène qui tente de vivre normalement à l’image de son double - sa jumelle. En parallèle, elle prend la direction de l’association Œil Ouvert où elle développe un projet de documentaire intitulé « Article 43».